Non ce n'est pas encore un post où je milite pour une orthographe phonétique. C'est du créole. Je viens de retomber sur cette chanson qui scande "tu dois faire un choix".
Musique urbaine oblige, les thèmes sont crus :
• Vendre de la drogue ou aller à l'école ?
• Vivre le ventre vide ou mourir le ventre plein ?
• Mettre un préservatif ou pas ?
Mais le fond reste universel. Souvent je demande "mais si tu dois CHOISIR, tu prends A ou B ?" et on me répond "les deux". Et à chaque fois je suis surpris, tant cette réponse n'a aucun sens. Scoop : tout le monde préfère toujours tout avoir. Mais choisir c'est justement exprimer un classement.
Un travail passionnant ou un travail très bien rémunéré ? Beaucoup répondent "les deux" alors que leurs actes démontrent qu'ils ont choisi la rémunération.
Pire, des fois l'autre se met en colère, refuse d'y penser et m'objecte que ma question est stupide, mal posée et sans intérêt.
Comme si le fait d'y réfléchir alimentait déjà la peur du renoncement. Autruche. Pourtant, y avoir réfléchi avant permet de savoir quel chemin prendre le jour où on se retrouve devant la bifurcation.
Qu'on l'accepte ou pas, la somme de nos choix nous définit. Dumbledore le dit mieux que moi :
"Ce sont nos choix, Harry, qui déterminent ce que nous sommes, bien plus que nos capacités."